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RWA | Comprendre les actifs pondérés par les risques en 2025

Le calcul des RWA permet de déterminer le niveau minimal de fonds propres requis par les régulateurs financiers pour une banque.

Avertissement : ceci n'est pas une recommandation d'investissement. Veuillez-vous rapprocher de votre conseiller avant toute décision d'investissement.

Définition et utilité des RWA

Les actifs pondérés par les risques sont une mesure permettant d'évaluer les actifs détenus par une banque en fonction du niveau de risque qu'ils représentent.

Le calcul des RWA implique d'appliquer un coefficient (ou pondération) en fonction du degré de risque associé à chaque actif. Cette pondération reflète la probabilité que la banque ne récupère pas totalement le montant qu’elle a investi.

Cette approche cherche à assurer la stabilité financière des établissements bancaires : plus une banque détient des actifs risqués, plus elle doit disposer de fonds propres importants pour absorber d'éventuelles pertes. 

Le calcul des RWA est donc fondamental pour déterminer le niveau minimal de fonds propres requis par les régulateurs financiers tels que la Banque Centrale Européenne ou la Réserve fédérale américaine.

Comment calcule-t-on les RWA en fonction des différents risques ?

Principe :

Le calcul des RWA repose essentiellement sur trois grandes catégories de risques : le risque de crédit, le risque de marché et le risque opérationnel.

 

Risque de crédit : 

Ce risque correspond à la probabilité que les emprunteurs de la banque ne remboursent pas leurs prêts

Pour le calculer, les régulateurs attribuent une pondération spécifique à chaque catégorie d'actifs : les prêts hypothécaires, par exemple, sont considérés moins risqués que les prêts à la consommation ou les crédits accordés à des entreprises fortement endettées.

 

Risque de marché : 

Il s'agit du risque associé aux fluctuations de marché, telles que les variations de taux d'intérêt, de taux de change ou des cours des actions

Les actifs exposés à ces fluctuations reçoivent une pondération plus élevée, reflétant leur potentiel de perte rapide et imprévisible.

 

Risque opérationnel : 

Ce type de risque couvre les pertes potentielles résultant de problèmes internes, comme les erreurs humaines, les pannes informatiques ou les fraudes. 

Les banques doivent estimer ce risque en fonction de leur historique de pertes opérationnelles et de leur taille.

Une fois tous ces risques évalués et pondérés, ils sont additionnés pour obtenir le montant total des actifs pondérés par les risques.

 

Exemple simplifié du calcul des RWA :

Une banque détient les actifs suivants :

Type d'actif

Montant brut

Pondération (%)

Montant pondéré

Prêts hypothécaires à particuliers

100 M€

50 %

50 M€

Prêts à des entreprises risquées

80 M€

100 %

80 M€

Obligations d’État notées AAA

50 M€

0 %

0 M€

Portefeuille actions

30 M€

150 %

45 M€

Risque opérationnel (calculé)

25 M€

Total des actifs pondérés par les risques (RWA) : 50 + 80 + 0 + 45 + 25 = 200 M€

Pourquoi les RWA sont-ils essentiels pour la régulation bancaire ?

Depuis la crise financière de 2008, la régulation bancaire s'est considérablement renforcée, notamment via les accords de Bâle (Bâle II, Bâle III et bientôt Bâle IV). 

L'un des piliers centraux de ces accords est précisément la notion d'actifs pondérés par les risques. En exigeant des banques qu'elles maintiennent un ratio minimum de fonds propres en proportion des RWA, les régulateurs cherchent à renforcer leur solidité financière et leur capacité à absorber des pertes importantes sans risquer de faillite.

Ces règles incitent également les banques à mieux gérer leurs portefeuilles d'actifs et à limiter leur exposition à des risques trop élevés. Elles poussent ainsi les établissements à adopter une stratégie plus prudente dans l'attribution des crédits et les opérations financières complexes.

Quelles sont les limites des RWA ?

Malgré leur importance, les RWA présentent également leurs défauts. Certains experts soulignent par exemple que le calcul des pondérations peut être complexe et sujet à interprétation. 

Les banques utilisent parfois des modèles internes pour évaluer leurs risques, entraînant des différences importantes dans le calcul des RWA d'une banque à une autre, réduisant comparabilité et transparence.

Elles peuvent également être incitées à minimiser leurs RWA artificiellement en choisissant délibérément des actifs moins bien notés ou en structurant leurs opérations financières de manière à réduire la perception de risque sans réellement le diminuer.

Les RWA sont un outil central mais perfectible

Les actifs pondérés par les risques sont un outil indispensable à la gestion du risque bancaire et à la régulation du secteur financier. 

En imposant des normes strictes sur les fonds propres nécessaires les régulateurs visent à garantir la stabilité financière des banques et éviter une répétition des crises majeures comme celle de 2008.

Leur efficacité dépend fortement de la rigueur avec laquelle ces règles sont appliquées et contrôlées, ainsi que de la transparence et de l'harmonisation des méthodes de calcul utilisées par les banques. 

Les évolutions réglementaires doivent continuer à affiner ces méthodes afin d'assurer une meilleure résilience du secteur bancaire face aux risques toujours présents sur les marchés financiers.

Comprendre les RWA, leur fonctionnement et leurs limites, est donc utile pour analyser la solidité d’un établissement bancaire..

Les informations présentées ne constituent ni une offre de souscription, ni un conseil en investissement. Ces informations peuvent être partielles et sont susceptibles d’être modifiées sans préavis.

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