Confortées par la baisse rapide de l’inflation, les banques centrales des pays développés devraient commencer à baisser leurs taux d'intérêt directeurs cette année. La courbe à terme prévoit un retour à un taux neutre d’environ 2,5 % dans la zone euro et 3,8 % aux États-Unis. Cette nouvelle phase du cycle ouvre un large spectre d’opportunités d’investissements au sein de l’univers des actions bancaires européennes. Voici nos 4 principales convictions :
I. L’essentiel du rebond des actifs de duration longue semble être derrière nous.
II. Les actions bancaires devraient surperformer le marché européen dans tous les scénarios macroéconomiques à l'exception d'une récession profonde.
III. En cas d’accélération économique, les actions bancaires européennes devraient progresser de plus de 30 %, leur ratio cours/valeur comptable nette dépassant 1.0 x pour la première fois depuis 2017.
IV. Les banques de qualité présentant des marges de taux d'intérêt résilientes, une forte génération de capital et une communication précise tireront leur épingle du jeu.
I. L’essentiel du rebond des actifs de duration longue semble être derrière nous.
S’il est tentant d'allonger la duration après la dernière hausse des taux, il vaut mieux ne pas s’y prendre trop tard. Lors des cinq derniers cycles, les rendements des bons du Trésor américain à 10 ans ont baissé en moyenne de 100 points de base trois mois après la dernière hausse des taux de la Fed sans que ce mouvement se poursuive au cours des neuf mois suivants. Aujourd’hui, la duration semble particulièrement chère. Les rendements des obligations du Trésor ont enregistré une baisse record de 120 points de base en l'espace de deux mois seulement.
II. Les actions bancaires devraient surperformer le marché européen dans tous les scénarios macroéconomiques à l'exception d'une récession profonde.
Sir John Templeton caractérisait les cycles boursiers de la façon suivante : "Les marchés haussiers naissent dans le pessimisme, grandissent dans le scepticisme, mûrissent dans l'optimisme et meurent dans l'euphorie".
III. En cas d’accélération économique, les actions bancaires européennes devraient progresser de plus de 30%, leur ratio cours/valeur nette comptable dépassant 1.0 x pour la première fois depuis 2017.
Le ratio cours/bénéfice des banques a toujours été fortement corrélé aux indices PMI. Les phases haussières des banques ont souvent coïncidé avec une amélioration des perspectives économiques et une pentification de la courbe des taux. Dans notre scénario de base, nous supposons que les conditions macroéconomiques restent incertaines, avec une croissance faible ou légèrement négative, des courbes de taux quelque peu inversées, une faible demande de crédit, et des multiples restant bas.
IV. Les banques de qualité présentant des marges de taux d’intérêts résilientes, une forte génération de capital et une communication précise tireront leur épingle du jeu.
Dans un environnement macroéconomique incertain, nous pensons que la qualité sera payante. Nous privilégions les modèles qui offrent une combinaison de :
1- Résistance des bénéfices dans un environnement de taux de 1 % à 2 %
2- Des distributions élevées et durables aux actionnaires
3- Meilleure visibilité
4- Capacité à générer de la croissance dans une économie faible