2023 : Une année record pour le secteur bancaire
- Rendements sur capitaux propres (ROE) > 12%, au plus haut depuis la Grande Crise Financière (GFC)
- 120 Mds € distribués en dividendes et rachats d'actions, le montant le plus élevé depuis la GFC
- BPA 75% plus élevé qu’en 2019
- Alimenté par un revenu net d'intérêt (NII) 25 % à 30 % supérieur à celui de 2019 malgré le ralentissement du crédit, l'inversion de la courbe des taux et un contexte challengeant pour les activités de banque d'investissement
Une remise à niveau durable de la profitabilité
- Les résultats du 4ème trimestre ont été mitigés, mais dans l'ensemble, ils ont entraîné une légère amélioration des attentes pour 2024/2025
- Les analystes s'attendent à une stabilité du NII et du revenu net en 2024/2025 par rapport à 2023, les rachats d'actions alimentant une croissance du BPA de ~3%/an
- Des incertitudes demeurent quant à l'évolution du coût des dépôts à mesure que les taux baissent, ainsi qu'à la qualité des actifs, en particulier dans le secteur de l'immobilier résidentiel, mais leur ampleur ne devrait pas modifier les estimations des bénéfices
Des revenus stables ou en hausse
- Le revenu net d'intérêt ne suivra pas l'évolution des taux à court terme
- Des obstacles persistent : la transition des comptes courants vers les produits d'épargne ou les comptes à terme se poursuit et les banques gagneront moins sur la trésorerie et les actifs de courte durée avec la baisse des taux directeurs de la BCE
- Mais également des vents favorables : les parties plus longues du bilan (prêts fixes, hypothèques, couvertures de dépôts) doivent encore être réajustées aux niveaux actuels des taux d'intérêt
- En clair, les facteurs positifs et négatifs devraient se compenser en 2024/2025, et les facteurs positifs devraient commencer à dominer en 2026
Risques CRE
- La crise des bureaux aux États-Unis et la pression sur les valorisations immobilières globales suscitent des inquiétudes quant aux expositions bancaires
- Globalement, nous observons une situation saine concernant la dette bancaire liée à l'immobilier commercial en Europe, bien qu'il y ait des zones de fragilité