Un premier trimestre record
- 9ème trimestre de suite où les résultats dépassent le consensus.
- Un ensemble de facteurs positifs comme des marges d’intérêt nettes en hausse de 35% vs T1 22, une baisse des dépôts contenue (-1%), un coût du risque maîtrisé (41 bps contre 55 attendu) et des provisions de précaution qui couvrent les 2/3 d’une récession classique.
- Une révision à la hausse de 25% à 30% des attentes de résultats pour 2023 et 2024 depuis janvier 2022.
Des éléments de soutien structurel
- La fin des taux négatifs permet de revenir à un ROE (rendement des fonds propres) de 10%.
- Un rendement global annuel du secteur de l’ordre de 14% (dividendes, rachats d’actions, accrétion des fonds propres) sur 2023/2024/2025.
Des valorisations qui reflètent un scénario macroéconomique très négatif
- Malgré un ROE estimé à 10%-11%, le secteur traite sur des ratios price-to-book (prix / valeur comptable) de l’ordre de 65%.
- Une telle valorisation implique un scénario de récession et de retour à des taux faibles voire nuls.
- Dans un scénario de récession classique accompagnée d’une baisse des taux d'au plus 200 bps, le secteur devrait se revaloriser modérément à la hausse.
Un scénario plus optimiste d’atterrissage en douceur et de taux durablement supérieurs à 200 bps se traduirait par une hausse >40%.
Les thèmes clés à surveiller
- Dynamique des revenus d’intérêts nets, entre roulement des actifs et des couvertures, hausses des rémunérations sur les dépôts, et marges sur prêts.
- Évolution du niveau et du mix des dépôts (ménages versus entreprises, assurés versus non-assurés, champions nationaux versus petites banques).
- Niveau de la demande sur les prêts immobiliers et prêts aux entreprises.
- Dynamique du coût du risque et utilisation éventuelle des provisions de prudence (égales à 2/3 d'une année de provisionnement normale)
- Une attention particulière sur l’immobilier commercial (il représente 10% du total des bilans bancaires en Europe contre plus de 30% pour les banques régionales américaines).