Un deuxième trimestre record
- 10ème trimestre consécutif où les résultats des banques européennes ont dépassé le consensus.
- Une combinaison de facteurs positifs tels que des marges nettes d'intérêt en hausse de 35% par rapport au T2 22, des dépôts stables, un coût du risque maîtrisé (< 40 bps) et des provisions de précaution qui couvrent les 2/3 d'une récession typique.
- Une révision à la hausse de 30 à 40 % des prévisions de bénéfices pour 2023 et 2024 depuis janvier 2022.
Des éléments de soutien structurel
- La fin des taux d'intérêt négatifs permet un retour à un ROE (rendement des fonds propres) de plus de 10 %.
- Rendement annuel global d'environ 15 % (dividendes, rachats d'actions, augmentation des fonds propres) sur 2023/2024/2025.
Les valorisations anticipent un scénario macroéconomique très négatif
- Malgré un rendement des fonds propres estimé à environ 10-11 %, le secteur se négocie avec une décote d'environ 35 %.
- Le secteur est valorisé selon un scénario de récession et un retour à des taux d'intérêt faibles ou nuls.
- Si récession classique avec une baisse des taux allant jusqu'à 200 points de base, le secteur devrait se redresser modérément.
- Si atterrissage en douceur et de taux durablement supérieurs à 200 points de base se traduirait par une hausse de plus de 40 %.
Les thèmes clés à surveiller
- Dynamique des revenus nets d'intérêts (refinancement des actifs et couvertures), hausse des taux de dépôt et les marges sur prêts. ▪ Ratios de distribution (dividendes, rachats) potentiellement supérieurs à 100 % pour certaines banques.
- Niveau de la demande de prêts immobiliers et de prêts aux entreprises.
- Dynamique du coût du risque et l’utilisation des provisions prudentielles (égales à 2/3 d'une année normale de provisionnement).
- Une attention particulière à l'immobilier commercial (10 % du total des bilans bancaires en Europe, contre plus de 30 % pour les banques régionales américaines).
- Dynamique politique.