Nouveau trimestre de relèvement des perspectives marqué par une confiance renforcée dans les revenus d’intérêts
Un deuxième trimestre solide, avec un résultat d’exploitation avant impôts supérieur aux attentes d’environ +3 % en moyenne, entraînant une révision à la hausse du consensus 2025/2026 de +2 %.
Le revenu net d’intérêt a progressé de +1 % dans la zone euro sur le trimestre. En banque de détail, la croissance atteint +3 % en France pour BNP et +8 % pour Crédit Agricole. En Espagne, les résultats suggèrent que la marge nette d’intérêts a probablement touché un point bas. Au Royaume-Uni, la performance est restée conforme aux attentes, malgré une concurrence accrue sur les comptes d’épargne défiscalisés (ISA).
Les commissions ont légèrement déçu, pénalisées par les effets de change, la correction boursière d’avril et une activité plus faible en banque d’investissement. Toutefois, cela a été largement compensé par la forte performance des salles de marché, supérieures au consensus de +2 % à +8 %. Les équipes dirigeantes ont également souligné un bon démarrage du T3 en banque d’investissement et en collecte.
Les coûts demeurent maîtrisés, ressortant en moyenne 1 % sous le consensus.
Sur le plan du capital réglementaire, Deutsche Bank a apporté des éléments rassurants concernant l’impact de la réforme CRR3, tandis que Société Générale a annoncé un programme de rachat d’actions de 1 Md€ accompagné du versement d’un dividende intérimaire.
Des ajustements à la hausse des résultats et des distributions encore à prévoir
Le taux swap EUR 1Y1Y s’est stabilisé au-dessus de 2 %.
Les courbes de taux poursuivent leur pentification, soutenues par les anticipations de croissance, l’expansion budgétaire allemande, le resserrement quantitatif (QT) et la réforme des fonds de pension néerlandais.
La bonne tenue des marchés et la dynamique de collecte, notamment sur les actions et obligations européennes, alimentent la croissance des commissions.
Les salles de marché continuent d’afficher une croissance à deux chiffres sur les marchés actions et en banque d’investissement, et une activité soutenue sur les marchés obligataires, de changes et de matières premières.
Les évolutions réglementaires et le mouvement de consolidation sectorielle favorisent une génération accrue de capital et son utilisation via des distributions ou des opérations de M&A à fort caractère relutif.
Décote et rendement attractifs, préférence pour la qualité suite à la réduction des écarts de prime de risque intra-sectoriels
Les valorisations se sont normalisées, le secteur se négociant autour de 9,5x P/E 2025-2026, soit une décote de 30 % par rapport au marché européen et de 20 % par rapport aux banques américaines. La réévaluation relative des multiples pourrait se poursuivre, portée par la résilience renforcée du secteur et la dynamique bénéficiaire, surtout si les perspectives macroéconomiques européennes s’améliorent.
Les écarts de valorisations intra-sectorielles se sont réduits après une forte remontée des titres les moins valorisés. Compte tenu du faible coût d’opportunité du choix de la qualité, nous privilégions les établissements capables de générer une rentabilité des fonds propres à deux chiffres même dans un scénario macroéconomique plus défavorable.
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