En dépit du pessimisme ambiant, les banques européennes ont publié d’excellents résultats en ce début de saison. Dans l'ensemble, les revenus ont dépassé de 7 % les prévisions – le plus fort effet de surprise à la hausse depuis des années - tandis que les bénéfices ont augmenté de 25 %. En glissement annuel, les revenus et les bénéfices ont augmenté de plus de 8 %, soutenus par une croissance dynamique des prêts ainsi que des marges stables ou en hausse. Les coûts ont été globalement en ligne avec l’attendu, constituant un soulagement dans l'environnement actuel.
Il n’y a pas de signe de détérioration de la qualité des actifs : les prêts non-performants continuent de décroitre et le nombre de défauts reste nettement inférieur à la moyenne historique. Toutefois, les banques ont pris des provisions de précaution au regard de la situation géopolitique et des risques liés à la politique monétaire. Les ratios de fonds propres ont subi une baisse transitoire en raison des pertes sur le marché des obligations non comptabilisées au coût.
Alors que les analystes révisent à la hausse leurs prévisions pour l'année, le secteur continue d’être valorisé à des niveaux très faibles. Le SX7E est valorisé à 6,7x les revenus 2022 (et 5,9x ceux de 2023), ce qui contraste avec un niveau médian de 9,0x et un maximum de 12x au cours de la dernière décennie. Le PER n'a été inférieur à son niveau actuel que par deux fois : lors de la crise de la zone euro de 2011/2012 et au début de la pandémie.
Pourquoi donc une telle disparité entre les fondamentaux et les niveaux de valorisation ?
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